Résistant de Kersalut en Plonévez-du-Faou

Le premier maquis de Bretagne

En Juillet 1943, dans les montagnes Noires, à Meilh-ar-C'hoat en Saint-Goazec, c'est la création du premier maquis de Bretagne.
1943. Daniel Trellu, Raymond Chevalier dans la clandestinité, pense à former un maquis mobile, le premier du genre, pour harceler l'occupant. Un maquis fonctionnant sur le principe de la goutte de mercure, un maquis comme elle insaisissable, glissant et se fractionnant à la moindre tentative de capture.

« C'était l'époque de la chasse aux jeunes pour la déportation en Allemagne, afin de remplacer au travail ceux que Hitler avait dû envoyer sur le front de l'Est après les revers de Stalingrad. Cette étape de la résistance Bretonne a constitué un changement tant quantitatif que qualitatif de nos formes de Résistance, (forme) que j'ai appelée: La Bretagne occupée par les Bretons" selon Daniel Trellu.

Plaque commémorative de Saint-Goazec Réné Pichavant dit : "Au petit matin, alors qu'il se rase, Jean-Louis voit apparaître une voiture dont les phares balaient le fond de la nuit. Il n'attend pas de visite. Cela ne lui dit rien qui vaille. Il saute par la fenêtre, enfourche sa bicyclette toujours posée contre la façade de la maison au cas où le fuite serait nécessaire, gagne la prairie en face pour épier le mouvement. Ce sont les gendarmes de Châteaulin. Ils viennent vérifier les informations que des âmes peu charitables leur ont fournies au sujet d'étranges individus dans le secteur. Et la gendarmerie, très "maréchal-nous-voilà" perquisitionne. Pour la règle administrative elle s'est adjointe au passage un collègue de Châteauneuf. Mais ce collègue venu en renfort tient en estime le maître des lieux. C'est lui qui sauvera la situation. En effet, il gravit l'échelle du grenier, éclaire de sa torche quatre formes dans des lits de coin, redescend et déclare: personne non plus là-haut!"

Ces quatres Camarétois suivront aussi la charrette de Kersalut les guidant vers le maquis.
Les jeunes volontaires aboutissent à Kervigoudou, dans un bois des Montagnes Noires au confins de Saint-Goazec. Yffig Le Gall qui doit leur apprendre le maniement des armes, les réceptionne. et ils commencent à creuser les tanières dans le sol.
Ainsi naît le premier maquis de Bretagne.

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